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Dabealvi.La Sentinelle en mode veille - Centrafrique M.E.R.C.I

CAMEROUN: L'analyse de Françoise TRAVERSO Juriste spécialisée en Droits de l’Homme

17 Octobre 2018 , Rédigé par dabealvi.over-blog.com Publié dans #Présidente de l’Association Internationale des Droits de l’Homme

 A l’adresse des Membres de la Haute Instance juridictionnelle du Cameroun : Le Conseil Constitutionnel
 

L’on peut critiquer le Cameroun et ses dirigeants, pour une fois, il est à féliciter. 

Le pouvoir a accepté de retransmettre en direct, le contentieux post-électoral  de la présidentielle 2018.
C’est un risque que vous avez pris ; le risque d’être vu, d'être regardé  et jugé dans le monde entier. Vous ne pouvez donc plus revenir en arrière sans  vous déjuger. 
Les Camerounais ne sont plus des enfants, n’oubliez pas, nous vivons dans un monde globalisé dans lequel  l’information circule. 

Comme le peuple camerounais et pas seulement, j’ai  le privilège de suivre les débats du contentieux post-électoral en direct depuis le premier jour (16 Octobre 2018).
Ma surprise a été de constater que le Cameroun compte d’éminents Juristes, des ténors du barreau à l’instar de ceux  rencontrés dans certains pays « dits  développés ». Leur prestation mérite d’être diffusée dans des écoles  de formation d’Avocats.
Cette équipe d’Avocats honore le barreau camerounais, à vous tous, soyez-en fiers Maîtres. 

 
Sur le fond, au regard des faits allégués et des preuves présentées par le candidat Monsieur Maurice KAMTO, sur le fondement des textes juridiques tant nationaux qu'internationaux, il est permis d'émettre des doutes sur le bon déroulement de cette élection. 

Sans préjuger de la décision du Conseil Constitutionnel qui fera à n’en point douter jurisprudence,  il est à constater que les incidences électorales alléguées soulèvent de nombreux questionnements auxquels le Conseil devra y répondre. N'oublions pas qu'il est juge en premier et dernier ressort. Ses décisions sont insusceptibles de recours.

Madame, Messieurs les Membres du Conseil Constitutionnel, vous êtes juges du contentieux post-électoral, le Cameroun étant un Etat de droit, vous devez dire le droit. 
Le monde entier vous regarde et interprètera votre décision à l’aune des moyens de faits et de droit allégués.
 

Ceux d’entre vous qui êtes des  juristes de formation, je suis persuadée que vous avez choisi ce métier par amour de justice sociale et d'équité. 

 
Redonnez de l’espoir à cette jeunesse qui s’exile  en quête d’un mieux vivre sous d’autres cieux. Et pourtant, le Cameroun regorge de tant de richesses, faites la rêver.
 

Madame, Messieurs les Membres du Conseil Constitutionnel, pour paraphraser  un illustre fils d'Afrique et du Cameroun, « Mongo Béti », l’intérêt de la Nation doit primer sur l’intérêt familial et personnel.
 

En votre âme et conscience, votre intime conviction, vous devez dire le droit, tout le droit et rien que le droit.
 

« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminés, n’a point de constitution ».
 

Françoise TRAVERSO
Juriste spécialisée en Droits de l’Homme
Présidente de l’Association Internationale des Droits de l’Homme (A.I.D.H - ONG ayant Statut Consultatif auprès de l’ONU)
Prix de la Paix Barthélémy BOGANDA

A voir aussi : 

https://www.facebook.com/CRTVweb/videos/1006397219547757/

 https://www.youtube.com/watch?v=TV3Z8_cPGXI

https://www.youtube.com/watch?v=hKKhMswWL2g

https://www.youtube.com/watch?v=z9ogOzI8Ixc

https://www.lebledparle.com/actu/politique/1105213-quand-le-conseil-constitutionnel-camerounais-viole-la-loi-l-urgence-d-une-lecon-de-droit-processuel

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