Soutien de Bangui et de Paris à Marie Reine Hassen

Marie-Reine Hassen a répondu à Sabrina Polokamba: je ne vous ai pas abandonné, je suis toujours là. Ce qui se passe est une mascarade macabre et je ne souhaite pas en faire partie. Je suis horrifiée parce que les Centrafricains continuent à mourir inutilement, et ce n'est pas fini. Je reste sur mes convictions et ma position. Dans notre pays en voie de désintégration l'histoire se répète malheureusement: on tient des élections encore une fois cosmétiques, et je crains que cela ne provoque des déflagrations encore plus fortes que celles qu'on a déjà connues. La crise, qui est toujours là, bien profonde et bien enracinée, va repartir de plus belle. La classe politique n'est, comme d'habitude, intéressée que par ses ambitions personnelles. Ceux qu'on n'a ni vu ni entendu pendant que le pays flambait et que les gens étaient massacrés sont tout-à-coup sortis de leurs trous et se bousculent autour de la gamelle. Aucun n'avait défendu ce peuple et ce pays qu'ils prétendent sans vergogne vouloir gouverner aujourd'hui. Un président élu dans ce contexte arrivera-t-il à nous éviter un scénario à la somalienne? Il sera un "persona non grata" sauf dans son palais, et les Centrafricains continueront à vivre leur tourment, à souffrir et à s'exiler. Le nombre pléthorique des députés et la création d'un Sénat inutile ne permettra pas de prendre en compte les intérêts de tous les citoyens et de l'arrière pays. Le cercle vicieux n'étant pas brisé, les causes profondes étant toujours là, d'autres Tsunamis reviendront balayer le pays. Ceux qui se battent aujourd'hui pour bouffer s'enfuiront et se tairont de nouveau quand le peuple se fera tuer. Merci à vous aussi d'être toujours là.

http://snmbowebo.ning.com/profiles/blogs/home-page-mrh-2016