la CEEAC repousse la fin de la transition au 30 décembre prochain

Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Gabonais Ali Bongo, a indiqué mardi que ce report permettra aux autorités de bien préparer les futures élections. A Bangui, le nombre de prétendants au fauteuil présidentiel ne cesse de s’élargir, puisque sur la liste il y a l’ex-président François Bozizé, les anciens Premiers ministres Martin Ziguélé(MLPC), Nicolas Tiangaï, Anicet Georges Dologuélé et Archange Touadéra.

Parmi, les multiples revendications de ces prétendants à la magistrature suprême, l’on peut noter la bonne tenue des législatives et présidentielle. C’est ce qui explique sans doute la demande d’un nouveau report de la durée transitoire le 11 août dernier, par la CEEAC. « Cette transition prorogée pour la période allant du 18 août au 30 décembre 2015, vise à permettre aux autorités de la Transition d'organiser les élections législatives et présidentielles crédibles et transparentes », précise un communiqué du secrétaire général de la CEEAC.

Le même document précise qu’un émissaire du secrétaire général de la CEEAC sera dépêché ce week-end à Bangui, en vue de signifier la décision aux autorités de la transition centrafricaine. A en croire la CEEAC, la possibilité de report a été suggérée à N’Djamena le 25 mai 2015, au cours de la 16ème session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l’institution.

Déjà plus de 20 candidats déclarés

D’après le dernier chronogramme fixé par l’Autorité nationale des élections(ANE) chargée d’organiser le scrutin, le premier tour de la présidentielle et des législatives devrait avoir lieu le 18 octobre 2015, et le second tour était prévu le 22 novembre. Le recensement électoral ayant achevé depuis fin juillet, entre temps un referendum constitutionnel devrait se tenir le 4 octobre prochain.

Mais cette échéance électorale s’annonce ouverte et discutée : après les deux anciens Premiers ministres du défunt président Ange-Félix Patassé, notamment Martin Ziguélé du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et Anicet-Georges Dologuélé qui a créé son propre parti, le week-end dernier, l’ex-président François Bozizé et un autre ancien Premier ministre, l’avocat Nicolas Tiangaï, ont annoncé qu’ils seront eux aussi de la course.

Par ailleurs, le camp Bozizé aura un difficile choix à faire entre l’ex-président et son ex-Premier ministre, l’universitaire Faustin Archange Touadera qui vise la magistrature suprême. Outre, ces candidatures considérées plus sérieuses par les observateurs, on remarque la présence dans la course de plusieurs outsiders à savoir, les fils des défunts et anciens présidents comme Sylvain Patassé (indépendant) et Désiré Zanga-Kolingba qui représente le parti fondé par son défunt père le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC). Ont déjà commencé leur pré-campagne dans les quartiers et arrondissements de Bangui, des noms d’Emile-Gros Raymond Nakombo, Michel Amine, professeur Nguerekata… D’autres candidatures pourraient se dévoiler dans les jours à venir.

Fiacre Kombo