CENTRAFRIQUE: Comte Pierre De Lacan J'ai fini par m'apercevoir des limites de l'humanitaire.

 Comte Pierre De Lacan 

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Probablement l'un des plus beaux discours de son Altesse Sérénissime, le Prince centrafricain Magloire LAMINE pour son pays : "Comme si TANZA lisait dans ma tête en évoquant dans son discours le terme "d'oubliés".
Effectivement, les oubliés, par définition, personne n'en parle, ils ne font pas la Une des media, ils ne sont l'objet d'aucune espèce de considération des puissants.
Chez nous, ils sont les abandonnés des provinces, ceux qui sont torturés, massacrés, affamés, sans que cela n'émeuve les instances internationales et onusiennes censées être là pour les sauver.
Un casque bleu qui est tué en RCA, et aussitôt la MINUSCA de produire un communiqué vengeur. Mais des morts anonymes centrafricains, que cette MINUSCA devait protéger, jamais je ne les ai lu, de même produire des communiqués vengeurs ou de mise en branle d'enquêtes.
Bientôt 30 ans, qu'avec peu, puisque seulement en auto financement ou presque, je lutte pour aider ces oubliés des provinces du mieux que je peux. Au moins à Bangui, certains connaissent déjà la Fondation LAMINE. Ces abandonnés, sans secours, sans recours, sans soins, sans éducation minimale, qui est encore à côté d'eux ?
J'y arrive de moins en moins à aider, tant la crise est intense. Mais je n'abandonne pas.
Cependant.....
J'ai fini par m'apercevoir des limites de l'humanitaire.
Et à me résoudre au fait que sans une puissance politique en appui, l'on ne fera que verser un verre d'eau propre dans une mer polluée. Et probablement indéfiniment, sans que rien ne change.
Notre pays est en crise, en grave crise depuis des années.
La RCA sauvée, seulement BANGUI ? Seulement les agitations des griots gouvernementaux sur les réseaux sociaux occultant des réalités bien malsaines ?
Pas vraiment.
L'option "Faire la politique autrement", dans un pays complètement désarticulé, manipulé par tous les courants possibles d'instrumentalisation des âmes, est le plus grand risque possible à prendre.
Pourtant, c'est cette voie que j'ai choisie, celle de la plus grande résistance. 
Parce que c'est celle là, et la seule qui, en dépit des obstacles, culturaux, psychologiques, démagogiques, manipulateurs... qui finalement à terme, fera la révolution pour la libération du peuple centrafricain de la gangue invisible des ses entraves.
Je ne suis pas un politicien, mais un individu issu de la société civile. Et je ne compte pas en devenir un.
Aux politiciens estimant notre projet passablement possible, de nous rejoindre. Non en se dénaturant, mais en apportant leurs richesses, leurs forces, leurs créativités, dans un ensemble, et à identités multiples déclarées, et dans une convergence, une synergie commune de succès.
A nos militants, à ceux qui quotidiennement entretiennent la flamme, agissent de toutes leurs forces pour nourrir ce rêve jugé utopique,
Je leur dis : JE SUIS LA, TOUJOURS LA, A LEURS COTES, DANS LA JOIE, COMME DANS LA PEINE, DANS l'INGRATITUDE DU MANQUE DE RECONNAISSANCE COMME DANS LES EPREUVES.
PARCE QUE.....NOUS GAGNERONS ! NON POUR NOUS, NON POUR UNE SATISFACTION EGOTIQUE ET PASSAGERE, MAIS POUR TOUS CES OUBLIES, POUR CES HORDES D'ABANDONNES.
Puisse la Paix du COEUR toujours être vôtre.
PML"