Pour le Centrafrique: SCADD : Stratégie de croissance accélérée et de développement durable

FAMILIARISATION DES ABRÉGÉS
Simulation AVEC LE PROGRAMME DU Burkina-Faso POUR le Centrafrique
AN : Assemblée Nationale
ARSE : Autorité de Régulation du Sous-secteur de l'électricité
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BT : Basse Tension
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
CAF : Capacité d'Autofinancement
CEDEAO : Communauté Economique Des Etats d'Afrique de l'Ouest
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DDO : Diesel Distelated Oil
DGE : Direction Générale de l'Energie
EDF : Electricité de France
EEEOA : Système d’Echange d’Energie Electrique Ouest Africain (WAPP)
FDE : Fonds de Développement de l'Electrification Rurale
FMI : Fonds Monétaire International
GWh : Gigawatt-heure
HFO : Heavy Fuel Oil
HT : Haute Tension
IDH : Indice de Développement Humain
INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie
IRAF : Ingénierie & Réalisations Africaines
kWh : Kilowattheure
MATD/MATDS : Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité
MCE/MMCE/MEM : Ministère des Mines et de l'Energie
MCPEA/MICA : Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat
MEF/MFB : Ministère de l'Economie et des Finances
MT : Moyenne Tension
MW : Mégawatts
PAGEDD : Programme d’Actions du Gouvernement pour l’Emergence et le Développement Durable
PIB : Produit Intérieur Brut
PM : Premier Ministère
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPP : Partenariat Public-Privé
PRES : Présidence du Faso
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat
RNI : Réseau National Interconnecté
SCADD : Stratégie de croissance accélérée et de développement durable
SEMAFO : Société d'Exploitation Minière d'Afrique de l'Ouest
SG : Secrétariat Général
SONABEL : Société Nationale d'Electricité du Burkina
SWOT : Strength Weakness Opportunities Threats
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
WAPP : West African Power Pool (EEEOA)
Résumé exécutif
Le Burkina Faso est un pays à vocation agricole et à faible revenu dont l’économie se caractérise par sa vulnérabilité et sa forte dépendance extérieure. Avec 44% de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2009 et un faible niveau d’alphabétisation et de scolarisation, le pays occupe le 161ème rang sur 169 pays selon l’Indice de développement humain (IDH) 2010 publié par le PNUD.
La mise en œuvre de la SCADD, nouveau référentiel du pays adopté en décembre 2010, traduit la volonté du Burkina d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement grâce à un taux de croissance soutenu de 10% par an qui permettrait de réduire le pourcentage de pauvres à 35% en 2015. La réussite de ce ambitieux programme de développement repose en partie sur un approvisionnement sécurisé et à moindre coût du pays en énergie électrique. Cette mission a été confiée à la SONABEL, opérateur historique du sous-secteur.
En effet, en tant que principal acteur chargé du service public d’électricité au Burkina Faso, la SONABEL travaille à mobiliser les moyens adéquats de production, de transport et de distribution en vue d’assurer la couverture régulière, sécurisée, durable et à moindre coût du pays en énergie électrique. Ces dernières années, la société a enregistré une forte progression de la demande d’électricité dont la satisfaction a nécessité la mise en place d’importantes infrastructures additionnelles de production, de transport et de distribution. Consentis dans un contexte de gel des tarifs, ces efforts d’investissement, combinés à un certain nombre de facteurs exogènes tels que la hausse du prix des hydrocarbures et de l’énergie importée, ont fortement contribué à dégrader la situation financière de la SONABEL qui se retrouve avec :
? une structure financière fortement dégradée ; ? de mauvaises performances économiques et financières qui affectent toute l’économie du pays ; ? des infrastructures vétustes et budgétivores que l’on ne peut déclasser, faute de moyens ; ? des charges d’exploitation qui explosent au gré des fluctuations du cours du pétrole ; ? une qualité de service caractérisée par des délestages intempestifs et décriée par la clientèle ; ? des partenaires financiers doutant de la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements ; ? un ambitieux programme de développement compromis par la mobilisation difficile des financements.
Dans un tel contexte, la SONABEL a besoins d’être accompagné par l’Etat burkinabè et le secteur privé pour pouvoir jouer pleinement sa partition dans la mise en œuvre de la SCADD.
L’accompagnement de l’Etat burkinabè doit permettre à la SONABEL de redresser sa situation financière et faciliter la mise en œuvre de la politique sectorielle, notamment les mesures et réformes susceptibles d’accélérer la réalisation des interconnexions et l’installation de producteurs indépendants d’électricité.
Etude de faisabilité
L’accompagnement du secteur privé peut revêtir plusieurs formes, notamment le développement des sources alternatives (solaire, poussée cinétique, etc.) de production d’électricité à moindre coût pour soutenir l’activité économique et donner la possibilité à la SONABEL d’étendre son réseau de transport et de distribution pour mieux couvrir le territoire national.
Raccordement d’une centrale à poussée cinétique de 100 MW au réseau interconnecté de la SONABEL
Introduction
Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest avec une superficie de 274 000 km2. Il est limité au Nord par le Mali, au Nord –Est par le Niger et au Sud par la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et le Ghana. Sa population a été estimé Sa population est estimée à 17,3 millions d’habitants en 2013, ce qui correspond à une densité moyenne, assez faible, de 63 habitants par km².
Le pays ne dispose pas de ressources fossiles et importe sur plus de 1 000 km de distance la totalité des combustibles destinés aux groupes thermiques, principaux sources de production d’électricité du pays. Malgré une subvention consentie par l’Etat, le coût de revient du kWh reste relativement du fait et largement supérieur aux tarifs de vente appliqués. Ce contexte a entamé la situation financière de la SONABEL, opérateur historique du secteur et entrainé un ralentissement de certains investissements importants pour le développement du système électrique du pays.
Ces dernières années, le déficit de l’offre d’énergie est très perceptible. En effet, pendant les périodes de forte demande, les délestages se multiplient et durent plus longtemps. En outre les plusieurs quartiers péri-urbains et villages sont toujours en attente d’être électrifiés. Quant aux demandes de raccordement dans les zones électrifiées, elles ne sont pas satisfaites dans des délais raisonnables.
Pour améliorer l’efficacité du sous-secteur de l’énergie électrique et accroître l’accès des zones rurales et péri-urbaines à l’électricité, le Gouvernement du Burkina Faso a engagé d’importantes réformes et réalisé plusieurs études synthétisées dans le présent volume qui aborde successivement le Contexte de l’étude, le Diagnostic des infrastructures électriques, l’Analyse des ventes d’électricité, le Diagnostic financier et économique de la SONABEL et la Synthèse SWOT du secteur électrique au Burkina Faso.
1 Contexte de l’étude
Sur la période 2011 – 2015, le Gouvernement burkinabè met en œuvre la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) qui ambitionne faire du Burkina Faso, une nation solidaire, de progrès et de justice qui consolide son respect sur la scène internationale. Pour atteindre l'objectif global de la SCADD qui consiste à réaliser une croissance économique forte, soutenue et de qualité, génératrice d'effets multiplicateurs sur le niveau d'amélioration des revenus, la qualité de vie de la population et soucieuse du respect du principe de développement durable, un modèle de développement a été adopté par le Gouvernement. Ce modèle de développement qu’est la SCADD repose sur quatre axes à savoir :
? le développement des piliers de la croissance accélérée ; ? la consolidation du capital humain et la promotion de la protection sociale ; ? le renforcement de la gouvernance ; ? les priorités transversales (le genre, la population, l’environnement, l’aménagement du territoire et le renforcement des capacités).
Relever le défi de l’accélération de la croissance et du développement durable exige un approvisionnement fiable, abondant, sécurisé et à moindre coût en énergies modernes. En effet, l’accès aux énergies modernes est essentiel pour créer et soutenir l’activité industrielle, le transport, le commerce, les services, les petites et moyennes entreprises, l’élevage, la pêche et l’agriculture. Or, à ce jour, le Burkina Faso ne dispose d’aucune ressource énergétique fossile et dépend presque totalement de l’extérieur pour son approvisionnement en énergie. La dépendance et la pauvreté énergétique du Burkina Faso est exacerbée par le double effet de l’augmentation du prix du baril de pétrole et l’accroissement continu de la demande intérieure en énergie.
Les études sur la compétitivité de l’économie du Burkina ont montré que le développement socio-économique du pays est handicapé par le coût élevé des facteurs de production et particulièrement celui de l’électricité, qui, par ailleurs, reste inaccessible à la majorité de la population surtout en zone rurale. En effet, le système de production du Burkina est dominé par le thermique diesel, induisant un coût de production du kWh relativement élevé et assujetti aux fluctuations importantes et aléatoires du cours du pétrole sur le marché international. L’énergie électrique entrant dans la quasi-totalité des secteurs de production et de la vie économique et sociale, il en découle que son coût est un facteur déterminant dans la compétitivité de l’économie nationale, le maintien de l’équilibre social et, partant, l’émergence du pays. D’où l’intervention de l’Etat à travers une importante subvention très contraignante pour le Trésor Public, mais indispensable pour contenir les prix de vente de l’énergie électrique. Pour inverser la tendance, le Gouvernement du Burkina Faso a adopté des réformes réglementaires, institutionnelles et légales importantes, notamment la libéralisation totale du segment production, pour accroitre l’efficacité de ses institutions, fiabiliser et optimiser l’approvisionnement du pays en énergie électrique à moindre coût et respectueuse de l’environnement.
Cet engagement du Gouvernement est décliné dans le document de politique sectoriel adopté le 16 octobre 2013 avec comme vision : « le système énergie Burkina, s’appuyant sur les ressources endogènes et la coopération régionale, assure un accès universel aux services énergétiques modernes et conforte son rôle moteur de développement durable. ». Les deux premières orientations stratégiques de la politique sectorielle de l’énergie sont relatives à la promotion de l’utilisation des ressources endogènes et l’optimisation des opportunités de la Coopération sous régionale à travers les interconnexions électriques.
Cette politique devra se traduire par des actions majeures pour assurer un approvisionnement régulier, sécurisé, durable et à moindre coût en énergie électrique. Dans un contexte de raréfaction des ressources financières et de besoins urgents d’investir dans presque tous les secteurs de développement, le pays se doit de trouver des solutions innovantes basées sur ses ressources endogènes pour assurer un approvisionnement sécurisé du pays en énergie électrique.
1.1 Performances macroéconomiques
Le Burkina Faso est un pays enclavé qui est à la fois vulnérable aux chocs extérieurs sur le marché des matières premières et aux conditions climatiques. Son économie est peu diversifiée et dépend largement des exportations d’or et de coton.

EXACTEMENT LA MÊME CONFIGURATION QUE NOTRE PAYS LE CENTRAFRIQUE....
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