CENTRAFRIQUE : LES CENTRAFRICAINS SONT-ILS UNE ESPECE INCORRIGIBLE ?
Adolphe Pakoua
Sans se voiler la face, lorsqu'on regarde les pays africains francophones, le Centrafrique est sans conteste le dernier en termes d'infrastructures entreprises et réalisées après la colonisation. Ce constat fait du pays le plus pauvre du peloton, en tenant bien compte de ses nombreuses ressources qui ne sont pas exploitées ou qui le sont pour en voir les fruits retomber dans la besace de la contrebande.
La puissance colonisatrice de ce pays avait déjà perçu les difficultés qu'elle pouvait rencontrer dans cette zone de l'Oubangui-Chari, dans le comportement des hommes qui peuplaient ce territoire, et c'est bien pour cela qu'elle avait décidé de dépêcher en AEF un semblable de ces autochtones génétiquement crapules, incapables de se résoudre à quelques décisions de bon sens, indispensables au bon fonctionnement d'une communauté. ( Au passage, voilà l'une des raisons pour lesquelles notre très cher frère, Jean KALIMSI, qui ne veut plus de nous, préfère être colonisé que d'être Centrafricain indépendant)
BOKASSA, en un peu plus de dix ans de mégalomanie et de pouvoir arbitraire, a laissé au pays les quelques infrastructures dont il voulait le doter. Il s'en est allé et tous ceux qui lui ont succédé n'ont pas trouvé mieux que de se mettre à exploiter leur propre pays, pour l'enfoncer davantage dans le gouffre d'une misère absurde.
Ils ont « bouffé » le maximum qu'ils pouvaient « bouffer » et ont pris leurs cliques et leurs claques, sans enchantement, mais tout de même heureux de ne pas devoir de compte à rendre.
Une peste venue hors des frontières du CENTRAFRIQUE, est arrivée en 2012, pour faire manger, pour ne pas dire, faire boire de la boue des rues aux Centrafricains, ne parlons plus des meurtres et des viols gratuits qui ont fait couler tant de larmes, sans que de telles images puissent s'imprimer durablement dans l'esprit de tout un chacun, et plus principalement dans l'esprit de nos dirigeants, et faire qu'elles ne puissent plus voir le jour, un autre jour.
Les réseaux sociaux nous déversent chaque jour des informations que les âmes sensées, et beaucoup aux manettes du pays, qualifient d'intoxications, sans jamais apporter la preuve du contraire de ces affirmations.
Dans les années 80, un centrafricain nanti et proche du pouvoir de l'époque fêtait publiquement son premier « Milliard ».
Aujourd'hui, on nous fait savoir, et c'est toujours des « rumeurs », que certaines des plus hautes autorités du pays jouissent désormais de comptes en banque où les « Milliards » ont trouvé leurs nids.
Sujet d'une telle gravité qu'aussi bien le pouvoir que la représentation parlementaire auraient trouvé là, un motif de réaction, pour prouver le contraire ou mener une enquête parlementaire. Mais puisque ce ne sont que des rumeurs, nul besoin de se gêner. Et puisque nos institutions vivent depuis, des périodes très sensibles, pas d'enquête, pas de démenti objectif, les complots et les supputations de coup d’État sont au tournant de tout mouvement salvateur.
Dans un pays qui ne cesse de répéter à l'extérieur les difficultés qu'il rencontre, qui fait des pieds et des mains pour se faire entendre et obtenir toute l'aide qu'il sollicite, ne faut-il pas davantage de crédibilité et de confiance pour convaincre les partenaires ?
La semaine qui vient de s'écouler a été trop riche d'enseignements, avec l'intervention du Chef de l’État Centrafricain à la tribune des Nations Unies, suivie de son entrevue avec le Chef d’État Français.
Nous n'oserions faire le moindre commentaire à ce sujet, mais voyons le gouffre de travail que doit accomplir la communication au sommet de l’État, car il y a énormément de matière.
La nécessité d'un entourage musclé et compétent autour du Chef de l’État a été déjà évoqué à plusieurs reprises par beaucoup, mais cette observation semble traverser les oreilles des concernés et du principal concerné, comme une goutte de pluie sur les plumes d'un volatile.
Une fois encore, l'intervention du Chef de l’État à la tribune des Nations Unies et son entrevue avec le Chef de l’État Français sont trop riches d'enseignements. Il y a urgence à corriger le tir.
Que doit faire un bon entendeur ?
Nous autre, nous le saluons tout simplement.
