Objectif « Paris 2025 » Bangui 2020
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La prochaine conférence sur le climat – COP 21 – se tiendra à Paris en décembre 2015 alors que François Hollande affiche déjà tout son soutien au plan Electricité – Objectif 2025.
Six ans plus tôt, à Copenhague, les pays présents décidaient de mettre en place un Fonds Vert pour lutter contre les causes du changement climatique : 100 milliards d’euros à l’horizon de 2020.
À ce jour, les comptes en banque sont toujours vides et aucun projet n’a été financé. Une nouvelle approche s’impose afin de concrétiser nos engagements. Comme il existait un plan Marshall, il faut un plan spécifique pour enfin illuminer la carte du continent africain.
Un plan pour et par les Africains
Après une mission de préfiguration de la Banque Africaine de Développement, un organisme sera créé avec pour mission exclusive de bâtir un réseau électrique universel en 10 ans. Cet organisme officiera comme réceptacle des financements publics internationaux dépourvus de toute conditionnalité. Les divers instruments internationaux déjà existants comme Power Africa ou le GEEREF ont naturellement vocation à s’agréger au plan Electricité – Objectif 2025.
Pour mener à bien un tel programme il faudra, comme partout dans le monde, améliorer la qualité du cadre juridique et mettre à disposition un niveau de compétences exceptionnelles. Un plan de formation professionnelle de maintenance et un soutien extérieur seront donc mis en place.
La gouvernance de cet organisme sera établie par les dirigeants africains qui jugeront eux-mêmes de la meilleure façon de conduire les projets suivant leur territoire et leurs bassins de vie.
Le plan Électricité – Objectif 2025
D’après les experts, le coût de l’électrification du continent tient en 200 milliards d’euros. Dès lors qu’un quart de ce montant sera avancé, les investissements privés suivront.
C’est donc de 50 milliards dont l’Afrique a besoin. Etalée sur dix ans, cette somme est anecdotique à l’échelle des pays développés.
À titre de comparaison, elle équivaut sur la même période à moins de 3% du budget de l’Union européenne. Cela sans compter le formidable retour sur investissement qu’elle représente pour la croissance européenne et mondiale.
Le temps de l’Afrique est venu
Un réseau électrique est mieux à même de se développer au sein d’un pays dont l’administration est enracinée depuis plusieurs siècles. La faible densité des pays africains (seulement 35% de la population vit en zone urbaine) et la jeunesse de leur nation, expliquent largement la disparité de son réseau. Aujourd’hui, les techniques pour pallier cette faible densité existent grâce aux microprojets hors réseau utilisant le photovoltaïque, les petites centrales hydroélectriques ou l’énergie solaire.
À la manière de la révolution du cellulaire pour les télécommunications, ce type d’installation permettra notamment le désenclavement des zones rurales et des pays sahéliens. L’avenir de l’électricité en Afrique est là, d’autant que les investisseurs sont plus disposés à miser sur les installations d’énergie renouvelable de petite taille qu’à se risquer dans de grands équipements.
Le consensus et la volonté des États africains, la décision de créer un outil dédié et le soutien des investisseurs sont les conditions indispensables à la réussite de ce programme. Elles sont aujourd’hui réunies.
Des préjugés qui ne soutiennent pas l’épreuve des faits
Quelques hiérarques libéraux avancent parfois que les projets durables attirent automatiquement les investisseurs et se passent de financements publics. Rien n’est plus faux. En France, le principal programme d’équipement public est réalisé entre 1920 et 1938. C’est bien l’État et les collectivités locales qui furent à la baguette et se muèrent en bailleurs de fonds1. L’électricité est un bien public, au même titre que l’eau.
D’autres promettent encore aux organismes gérant des fonds publics une gabegie et une corruption quasi certaine. Au-delà du bien fondé de cette réflexion, est-ce une raison pour que les peuples africains en fassent les frais ?
Le véritable enjeu demeure avant tout l’amélioration de leurs conditions de vie. Du reste, l’électricité, par la rigueur de son processus de facturation, est bien moins sujette à la corruption que ne peut l’être la production d’hydrocarbures ou l’extraction de minerais.
Certains objecteraient enfin à cette démarche un néocolonialisme qui ne dit pas son nom. Cette vision enferme l’Afrique dans des débats révolus, elle méconnaît le formidable potentiel de croissance commun que les voisins africains et européens peuvent ensemble mettre à profit.
De même que le plan Marshall a largement contribué au développement de l’Europe sans l’inféoder aux intérêts américains, le plan Electricité – Objectif 2025 consacrera un partenariat réalisé dans l’intérêt économique et politique de chacun.
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