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Dabealvi.La Sentinelle en mode veille - Centrafrique M.E.R.C.I

CENTRAFRIQUE-VINE (Victim Information Notification Everyday)

18 Novembre 2017 , Rédigé par dabealvi.over-blog.com Publié dans #esclavage, #COORDINATION GÉNÉRALE DES CENTRAFRICAINS DE FRANCE, #ENERGIE SOLAIRE, #POLITIQUE

 Chère Madame, cher Monsieur,

Hier dans la presse, j’étais bouleversé de lire qu’une jeune femme de 30 ans avait été retrouvée morte à Amiens, tuée à coups de cutter dans la gorge par son ancien compagnon.

« Le couple avait mis fin à sa vie commune mi-septembre. La jeune femme avait déposé plainte pour violences conjugales et agressions sexuelles. Il était depuis sous contrôle judiciaire avec interdiction d’approcher son ex-compagne. Il devait aussi répondre à une obligation de soins et devait comparaître le 12 décembre devant le tribunal. » (Le Parisien, jeudi 16 novembre).

Certes, il comparaîtra devant le tribunal, mais pour d’autres faits … bien plus dramatiques, des faits qui laissent un petit garçon de 6 ans orphelin de sa maman.

On nous répète souvent que le “risque zéro” n’existe pas. Mais c’est aussi bien souvent un prétexte pour ne pas avoir à réfléchir sur ce qui aurait pu éviter qu’un crime se produise...

J’aimerais vous parler d’un système mis au point dans l’Etat américain du Kentucky en 1994 à la suite d’une affaire sordide et semblable à celle d’Amiens. Vous allez voir, pour les victimes de violence, c’est une véritable révolution.

Ce soir du 6 décembre 1993, à Louisville, Mary Byron est assise tranquillement dans sa voiture, attendant que la chaleur du moteur fasse fondre le givre sur son pare-brise. Elle vient de quitter son travail et s’apprête à fêter son 21ème anniversaire avec sa famille et ses amis.

Soudain un homme surgit et, à travers la vitre du conducteur, lui tire dessus à sept reprises, dans la tête et dans la poitrine. Cet homme n’était pas un inconnu pour Mary. Il avait été son petit ami pendant quelque temps mais s’était montré violent avec elle. Il avait même fini par la violer brutalement après qu’elle ait voulu rompre avec lui.

Ce soir-là, Mary se pensait en sûreté puisque son violeur avait été arrêté et se trouvait derrière les barreaux. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’il venait tout juste d’être libéré sous caution.

Elle se trouvait en grand danger, mais personne ne l’avait prévenue...

Choqués par cette affaire, deux jeunes ingénieurs en informatique, Mike Davis et Yung Nguyen, décidèrent alors d’inventer un logiciel susceptible d’éviter que d’autres victimes connaissent le sort de Mary Byron.

Et à la fin de 1994 le logiciel VINE était prêt.

VINE (qui signifie Victim Information Notification Everyday) est un système d’information qui permet à une victime de crime de connaître le statut carcéral de son agresseur pratiquement en temps réel : s’il est incarcéré, s’il est transféré dans une autre prison, s’il s’est évadé, s’il doit être libéré, s’il est décédé, etc.

VINE permet aussi de suivre un agresseur dont la peine a été aménagée et d’informer la victime, notamment si celui-ci vient habiter à côté de chez elle, s’il a été arrêté pour une nouvelle infraction, si son statut légal change, etc.

Lorsque l’agresseur porte, après sa sortie de prison, un bracelet électronique GPS, VINE permet surtout d’informer la victime si l’agresseur ne respecte pas les conditions de son placement sous surveillance à distance : s’il n’est pas présent chez lui alors qu’il devrait y être, s’il rentre dans une zone où il n’est pas censé se rendre, s’il a échappé à la surveillance électronique, etc.

Les autorités s’efforcent de combiner ces notifications avec des mesures de protection prédéfinies, que les victimes sont invitées à suivre lorsqu’elles sont informées que leur agresseur viole les conditions de sa probation.

Pour connaître le statut de leur agresseur, les victimes peuvent se connecter sur un site web, appeler un centre d’appel dédié, ou bien choisir de recevoir des notifications par mail, par courrier, par SMS, par appel téléphonique automatique.

Le système VINE est gratuit pour ses utilisateurs.

Aujourd’hui VINE a été adopté par 48 Etats américains et permet de suivre plus de 90% de la population carcérale américaine.

Il est de bon ton, en France, de critiquer le système pénal américain sans prêter attention à tout ce qui fonctionne pourtant très bien aux Etats-Unis.

Mais lorsqu’un programme démontre une telle efficacité et qu’il permet de sauver des vies, ne faudrait-il pas s’en s’inspirer ou l’importer chez nous sans attendre ? Il existe depuis déjà plus de vingt ans chez eux ! Et nous, pendant ce temps, qu’avons nous fait pour protéger les victimes?

Nos députés doivent sauter l’obstacle idéologique et décider d’adopter un tel outil. Il en va de la sûreté, de la tranquillité d’esprit et de la survie de femmes partout en France, de toute condition sociale, de tous âges 

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