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Dabealvi.La Sentinelle en mode veille - Centrafrique M.E.R.C.I

Qui veut bien être choisi comme locataire a la presidence

25 Août 2015 , Rédigé par dabealvi.over-blog.com

CSP
CSP

Qui veut bien être choisi par qui et placé juge pour
trancher quels problèmes au nom de qui et de quoi pourquoi en RCA? *

Chaque homme, chaque femme qui aspire à toute forme de gouvernabilité doit
se poser cette question pour lui-même, mais surtout chaque imbécile rangé
derrière chaque farfelu, vendeur de rêve et de fumée doit d’abord commencer
au tout premier rendez-vous des rencontres publiques avec son mentor, lui
poser la même question sans détour. La réponse pourrait amener chacun à

faire son choix entre l’abêtissement et l’élévation, entre la bêtise, l’opprobre et la clairvoyance, enfin entre l’irresponsabilité congénitale très prégnante dans ce pays des borgnes faits rois.


Dans les états de moindres obscurantismes parce que la masse critique
d’hommes et de femmes qui militent dans les organisations en quête de la
gouvernance des choses et des femmes n’y vont pas tous pour des intérêts
bassement matériels, mais pour des idéaux supérieurs. Ils n’y entrent pas
pour qu’on leur apprenne les bribes de l’arithmétique pour ouvrir des
stands de vente de matériel de bureaux recyclés à l’administration ou de la
défroque au premier candidat à l’intégration dans la fonction publique ou
le secteur privé. Ils ne le font pas pour accéder aux activités
génératrices de piteux revenus(AGR) pour laisser leurs maris libres de
convoler avec un second bureau. Alors madame va s’initier à l’art culinaire
dans un séminaire de cinq jours pour tenir des gargotes de la place. Si ce
n’est as cela, cas extrême on jette ces pauvres diablesses dans le métier
d’armes ou les bandes organisées en vue des rapines. Pour le financement,
on fait appel des fonds auprès des institutions, ou raccourci aidant, on
organise des tontines. Alors que ceux des pays cités ci dessus s’occupent
de choses bien plus sérieuses et parfois casse-tête.

Ces états dits modernes qui sont depuis longtemps eux aussi passé par des
mécanismes séculaires d’assistanat de tout le peuple mais poursuivent
aujourd’hui des politiques ardues pour revisiter l’existant en vue d’une
projection politique sans complaisance et de manière perspectiviste et
prospectiviste vers un idéal toujours espéré et toujours difficile à
atteindre.

Les africains et particulièrement les centrafricains loin de là. Ils regardent
vers l’avenir en enfonçant les pieds profondément dans la gadoue du passé
ou en faisant du sur place.

Depuis la nuit des temps les griots des souverains autocrates ou de
despotes mêmes éclairés ne s’adonnent qu’à l’apanage de leur art, le
griotisme. La nouvelle donne en la matière c’est le griotisme d’une
communauté internationale, dont on attend tout. Le beurre et l’argent du
beurre, les arsenaux de guerres fratricides sans la capacité intrinsèque
pour se le pouvoir. Le pouvoir pour la gouvernance des choses et des hommes
sans les moyens de sa politique même de sécurisation de son lopin de terre
dans le lointain village reculé de ses parents. On veut le pouvoir sans le
moindre pécule pour entretenir sa phratrie villageoise. Alors on demandera
à chacun d’amener sa part de tontine. Panier de maïs contre une machette et
une houe. Machette pour se défendre on ne sait jamais, par ces temps de
détresse incommensurable. Mais houe pour préparer la cuvette de maïs de la
prochaine saison réclamée par les règles de la tontine. Ce petit peuple
longtemps soumis, longtemps brimés par qui on ne sait trop, pourra enfin
comprendre et s’occupera seulement de tontine dans les caves de l’économie
informelle. Pendant ce temps, les mentors et les guides éclairés (en fait
les borgnes faits rois ces « brimeurs » d’hier, d’aujourd’hui et de tous
les temps, peuvent prendre leurs jets privés et aller planquer tout ce que
l’économie formelle aura grugé, en surfant des caisses du trésor public,
aux dons et prêts de potentiels bailleurs de tout, y compris des armes
blanches et des armes de destruction massive.

Aujourd’hui quel est le malin qui continue de faire descendre vendeuses de
pain de manioc et d’arachides grillées, ces pauvres mamans qui par temps de
vaches très maigres n’arrivent même plus à trouver des plants de manioc, de
patates, pour leur jardin de case, traversent tout Bangui pour la petite
bourgade de Zongo, en RDC pour les chercher. Qui leur a demandé de quitter
le siège du parti pour embastiller le palais de justice ce haut lieu de
règlement juridictionnel des vrais contentieux avec de vrais juges ?
Pourquoi aller jusqu’à s’introduire de force en ce lieu, pour libérer de
force des gens sur lesquelles pèse le soupçon de sédition en pleine
audience de justice ?est-ce parce que ce n’est plus un lieu qui traite de
vrais contentieux ? Est-ce parce que le lieu serait pris d’assaut par de
faux juges ? Les pistes de réponses se trouveraient dans la contexture même
de ce pays reconnaissons-le quand même complètement déboussolée et
exsangue?

« Zia é na tènè ti da ti ngbanga ti ala ni ! zia é nga na kodé ti fa ngo
fanga ti ala ni so ! Ala doit gui ti zi a zo ti é yamba a siguigui ! Ouala
mo yèkè zowa ô balaka ti é na Kala ti é a lingbi ti fa ngbanga so !
Entendre, laisse nous avec vos histoires de procès. Notre mentor doit être
libéré un point un trait. Quelle qu’en soit la qualité des hommes qui sont
derrière, notre Kalachnikov ou nos machettes feront bien l’affaire.

D’où l’interrogation délicate posée ici à savoir : qui veut bien être
choisi par qui et placé quoi pour trancher les problèmes de ce pays sans
visionnaire lucide et averti, ni juges ni justice ? Comment le fera-t-il ?
Pour quel intérêt ? Et enfin au nom de qui dans cette RCA où tout le monde
est en perte de repère agira cet homme?

Sessé ni a yèkè gui tonga so a séwa ti mbi ! zia kpo ma ! Nzapa oko la lo
lingbi ti sanzé a yé so koué. Entendre c’est ainsi que marchent les choses
sur cette terre maudite. Laissez nous tranquilles chers parents, faites
comme tout le monde. Dieu seul a le pouvoir de transformer n’importe quelle
situation.

Bien avant que l’idée supérieure intervienne, bien avant que Dieu lui-même
croise par on ne sait quels groupes des prophètes d’Apôtres ou de Bergers
exorcistes réunis pour annoncer que c’est un tel ou un tel qui va être
promu tel ou tel dans la hiérarchie des commandements.

Bien avant même que les bailleurs d’armes blanches ou de destruction massive
ou simplement de prêts et de dons qui pèseront de tous leurs poids sur des
générations des hommes et de femmes longtemps soumis, longtemps brimés et
aujourd’hui complètement ployés sous le portefaix de tout le monde.

Puisque nous pensons que nous n’avons toujours pas de moyens pour faire la
politique sereine et satisfaisante pour tout le monde, et qui reste pérenne
dans le temps et l’espace.
Commençons par faire la politique de nos moyens, non pas ceux qui sont
sédimentés et momifiés sous la terre bénie des dieux qu’est la RCA, mais
bien ceux que chacun de nous a planqués dans les banques suisses,
françaises, burkinabées, congolaises, camerounaises, tchadiennes,
ivoiriennes, sud-africaines, béninoises, togolaises, j’en passe. Ces moyens
arrachés fraîchement dans les caisses du Trésor Public ou sur des dons et
prêts aux centrafricains, qui font fructifier les affaires des pays cités
doivent revenir ici dans le pays des borgnes faits roitelets. On verra très
vite, si les machettes ne serviront plus à autre chose qu’à tuer, les
affaires des intermédiaires des entreprises d’armes de destruction massive,
ne tomberont pas comme châteaux de sable au bord de l’Oubangui.

Le 25 août 2015 10:37, André Regnier

http://dabealvi.over-blog.com/2015/08/sans-lumiere-pas-d-espoir-de-paix-en-centrafrique.html​

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